- palissader
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• 1585; de palissade♦ Entourer, fermer, protéger au moyen d'une palissade.♢ Masquer par une palissade d'arbres.palissaderv. tr. Entourer, protéger par une palissade.⇒PALISSADER, verbe trans.A. —FORTIF. Protéger au moyen d'une palissade de défense. On multiplia partout les sentinelles (...), on creusa des fossés, on palissada le tour de l'établissement, et de son écurie (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t.2, 1823, p.474). Cet ouvrage n'était pas fini; on n'avait pas eu le temps de le palissader (HUGO, Misér., t.1, 1862, p.385).B. —Entourer, fermer un terrain au moyen d'une palissade de bois ou de verdure. Des canaux, des fossés bordent toutes les routes; les champs sont palissadés d'arbres et de haies (GIONO, Bonh. fou, 1957, p.443).C. —HORTIC. Synon. de palisser. Le coiffeur, monté sur une échelle double, avait l'air de palissader une charmille (JOUY, Hermite, t.4, 1813, p.277). Le vieillard (...) s'occupait, monté sur une chaise, à palissader, d'une main tremblante, quelques capucines, mêlées de clématites, qui montaient en grimpant le long du treillage de sa fenêtre (DUMAS père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.15).REM. Palissadé, -ée, part. passé adj. Est-ce que vous n'avez pas un camp palissadé? Ils s'écrièrent qu'ils avaient même un double rang de palissades et un fossé profond, ce qui ne les empêchait pas d'être dans des transes horribles (MICHELET, Hist. romaine, t.1, 1831, p.161). Deux masures plantées de pommiers d'un excellent cru et un herbage par derrière, le tout clos de haies et palissadé (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p.172). En avant du rempart se dresse une enceinte palissadée, formée d'arbres tout entiers, avec l'artichaut menaçant de leurs branches épointées (GONCOURT, Journal, 1870, p.630).Prononc. et Orth.:[palisade], (il) palissade [-ad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1585 palissader la rivière «renforcer par des pilotis les berges d'une rivière» (MARNIX DE STE-ALDEGONDE Écrits pol., éd. A. Lacroix, 286); 2. 1671 fortif. palissadé «muni d'une palissade de défense» (POMEY); 1680 palissader (RICH.); 3. 1703 arboric. «attacher les espaliers» (Dict. gén. des termes propres à l'agric. d'apr. FEW t.7, p.526a); 1718 palissader les murailles d'un jardin avec des charmes, avec des ifs (Ac.). Dér. de palissade; dés. -er. Fréq. abs. littér.:32.palissader [palisade] v. tr.ÉTYM. 1585; de palissade.❖1 Entourer, fermer, protéger au moyen d'une palissade. || Palissader un terrain vague, un passage. — (1677). Spécialt. Entourer d'une palissade de défense. — P. p. et adj. Fermé par une palissade. || Terrain vague palissadé.1 Inlassablement, les soldats remettent de l'ordre dans les maisons abandonnées, puis les palissadent. Une seulement, de loin en loin, leur sert d'asile. Défense d'entrer ailleurs.R. Dorgelès, la Drôle de guerre, XII.2 Vers cinq heures du soir, le chariot s'arrêta à six cents pas à peu près de l'enceinte palissadée. Un rideau semi-circulaire de grands arbres la cachait encore.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 740.2 (1803). Masquer par une palissade d'arbres. || Palissader les murs d'un parc avec une rangée d'ifs. — (XIXe). Tailler en palissade (surtout au p. p.). || Charmille palissadée.♦ (1703). Vx. Tailler en espalier.❖DÉR. Palissadement.
Encyclopédie Universelle. 2012.